EROTIQUE

Voilà que tu frissonnes, ô jolie polissonne

lorsque mes doigts coquins se frayent un chemin

sous ta jupe où ronronne un chat qui s'abandonne

en ouvrant son écrin au doux plaisir des mains...

J'ai touché tes genoux, glissé entre tes cuisses

voulant prendre le temps de caresser ta peau ;

mais ton gentil minou se moquant des prémices

exigea sur le champ une visite à-propos.

Mon dieu quel paradis que ce merveilleux nid

où me voici alors en galant visiteur ;

rien ne m'est interdit, je musarde à l'envi,

heureux qu'un tel trésor me soit ouvert sans heurt.

Je me plais donc à jouer sans nul être inquiété

usant avec douceur d'un aimable majeur ;

tu te plais à donner en leur plus bel effet

des élans sécréteurs de merveilleux bonheurs.

Délicieuse coquine aux humeurs libertines,

sans que soit deviné ton émoi chaviré

tu m'offres ta cyprine en rivière divine

où je reste à flirter espérant m'y noyer !!

Et pendant ce temps-là, conversant et dinant

avec une assemblée ignorant nos folies

nous sourions à tout va et nous montrons charmants

en parfaits invités aux préceptes bénis.

Le repas est servi !!

Avait-elle lancé, notre mondaine hôtesse,

fière de présenter sa table bien garnie ;

elle ne pouvait penser que dessous, mes caresses

sauraient aussi combler ton sensuel appétit.

Manu Edouard Moulin

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