REVOLUTION, REBELLION, INSOUMISSION

Que croyez- vous qu'il faille abandonner aux dieux

pour qu'enfin ils nous cèdent un peu d'humanité ?

Tous ces monstres de paille et leurs rites odieux

nous plient et nous possèdent en trop d'humilité.

Auront-nous encore tant à prier en pleurant

que nos rêves seront à jamais condamnés ?

les chaines et les carcans des devoirs bien-pensants

nous font trop de leçons et de règles insensées.

Osons ne plus quêter la moindre absolution,

revendiquons l'envie de nous plaire en pécheurs ;

bravons l'immensité d'un ciel sans concession

et dévorons la vie au banquet du bonheur.

L'amour est notre essence où chacun se devrait

de vivre sans fardeau pesant de préjugés ;

laissons nos appétences assouvir en bienfait

ces désirs capitaux de juste liberté.

Il est venu ce jour où nous devons oeuvrer

sans nul autre concours que celui infatué

aux promesses d'un pain partagé en raison

loin des mythes divins, fallacieux et abscons.

Il est venu ce jour où nous devons crier,

refuser sans détour tout ordre de prier ;

l'obscurantisme est vain si nous le combattons

en libérant nos mains soumises à l'oraison.

Levons-nous donc mes frères et prenons les chemins

où nul mauvais prêcheur imposera ses lois ;

nous sommes fils de la terre et maitres d'un destin

exempte des malheurs prédits en fausse foi.

Que croyez-vous qu'il faille abandonner aux dieux

sinon l'hideuse peur d'un enfer mensonger ?

Ne livrons point bataille, et délaissons aux cieux

ces sceaux inquisiteurs qu'ils nous ont infligé ...

Et dans la nuit vaincue par tant de volonté,

un cri sera perçu comme un hymne chanté.

Manu Edouard Moulin

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