REVOLUTION, REBELLION, INSOUMISSION

Les plus riches ont le cœur fermé tel un cénacle

où chacun entreprend d'apporter plus encore

au butin des horreurs de leur cours des miracles

des quotités d'argent que le diable dévore.

Ils vont de par le monde en spoliant sans remord

des miséreux perdus en combats inégaux

où le gain est immonde, les décomptes retors

qui font de la vertu une œuvre de nigauds.

Les autres sont valets qui usent leurs genoux

aux marches des palais pour gagner les faveurs

des premiers consacrés sur des trônes de boue

dont les relents épais ne sont que puanteur.

Ceux-là, de ces larbins, font de la politique

afin de préserver les richesses des grands ;

ils nous font en commun des discours jésuitiques

où il est expliqué que les rois sont plaisants.

D'autres plus raffinés nous parlent d'un prophète,

d'un messie annoncé comme étant loi de dieu ;

ils sont souvent rusés car leur mystique quête

est un lacis tissé de profits fallacieux.

Parfois, dans les chaumières où les jours sont labeur

il nait quelques colères, des élans de justice,

mais ces ires émeutières sont étouffées au cœur

par de méchants cerbères aux ordres des comices.

Les gens d'argent n'ont pas d'honneur,

ils sont grigous, félons, menteurs ;

ils sont au ban de ces valeurs

où il est fou d'être rêveur.

Les gens d'argent n'ont pas d'honneur

car le plaisir pour ces voleurs

est révoltant en sa teneur

tant son désir est profiteur.

Manu Edouard Moulin

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